La filière laitière Auvergne-Rhône-Alpes fait partie intégrante des paysages de notre région de montagne. Elle est fortement ancrée dans nos territoires et dans notre culture.

Au travers de son agriculture, ses produits de qualité, ses territoires de montagne et sa valorisation des prairies permanentes, elle est l’image de nos territoires ruraux. Au travers de projets individuels ou collectifs et de nos entreprises, petites et grandes, c’est aussi une filière innovante et dynamique.

Avec 2,5 milliards de litres de lait de vache produits annuellement et près de 6 500 exploitations, Auvergne-Rhône-Alpes est la quatrième région laitière française et leader pour l’activité de transformation du lait à la ferme, particulièrement tournée vers la fabrication de fromages fermiers.

 

Le choix de l’élevage laitier s’explique en partie par la géographie de notre Région et ses massifs montagneux. L’herbe en Auvergne-Rhône-Alpes représente 70 % de la Surface Agricole Utilisée (SAU), dont la majorité se situe en zone de montagne, ou l’élevage reste la meilleure option pour en tirer parti. C’est ainsi que 73% des producteurs de lait se situent en zone de montagne.

Typologie des exploitations laitières en AURA

La région Auvergne Rhônes Alpes compte près de 6 500 exploitations agricoles et 431 000 de têtes. Ces chiffres sont en net recul depuis de nombreuses années.

  • 7 % sont en bio (en forte progression)
  • 47 % produisent en AOP ou IGP

Valorisée grâce à un maillage de petites et grandes entreprises (Danone, Lactalis, Sodiaal, Savencia), La production laitière d’Auvergne-Rhône-Alpes se situe au 4ème rang au niveau national.

La production laitière contribue à maintenir une activité sur l’ensemble du territoire, participe à l’entretien de nos paysages et à la biodiversité.

Le dynamisme de cette filière a permis jusqu’à présent de compenser ses handicaps de compétitivité, liés aux spécificités topographiques et climatiques.

Toutefois les structures restent modestes (299 600 litres par élevage, pour une moyenne nationale de 490 080 l), avec une productivité animale deçà des moyennes nationales mais un prix payé au 1000L au dessus (417 €/1000L contre 388€ /1000L au national).

Les coûts de collecte reste élevés également, avec un surcoût estimé à 14€ / 1000L en zone de montagne.

Un nouveau contexte économique

La fin des quotas laitiers, au 1er avril 2015, a marqué un virage important puisqu’après 30 ans de régulation, on passe à un système plus souple. La concurrence sera exacerbée par l’abolition des quotas en Europe car elle générera une augmentation de la production de lait dans les régions productrices de lait les plus compétitives. La conquête des marchés mondiaux est l’un des défis des années à venir.
Le marché mondial est porteur à terme, mais de plus en plus soumis à des influences qui sont hors de notre contrôle (exemple d’actualité, l’embargo Russe).

Pour les producteurs et les entreprises laitières, la volatilité fait plus que jamais partie du jeu, mais la filière affiche une volonté de se tourner vers l’avenir avec pragmatisme et optimisme.

Pour rester dans la course les défis sont de :

  • La résilience et la durabilité des élevage
  • Accompagner les demandes sociétales et favoriser la segmentation
  • Améliorer l′image et l′attractivité des métiers de la filière
  • Établir un partenariat fort avec les transformateurs. Les coopératives, les entreprises et les organisations de producteurs auront un rôle important à jouer.
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